9-10 nov. 2012 Villeneuve d'Ascq (France)

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Si l'on accepte l'hypothèse bakhtinienne du dialogisme généralisé et la dynamique ouverte qu'il implique dans la langue, les actes de parole et l'intertextualité, comment penser les limites de l'œuvre et, en celle-ci, d'unités discursives isolables. Telle sera la tension, si ce n'est la contradiction, autour de laquelle nous voudrions interroger la notion d'œuvre dans la Grèce et le monde romains anciens: celle des dynamiques discursives et de leur épuisement. Sur cette voie, nous rencontrerons les problèmes des modes de transmission, entre oral et écrit, des modes de performances dans lesquels les actes de paroles s'actualisent et remplissent des fonctions pragmatiques. Il s'agira notamment d'étudier : les constructions et dynamiques des échanges de paroles (l'énergie des échanges et la constitution des unités dialoguées) ; l'œuvre en dialogue avec elle-même : effets structuraux des échos et variations thématiques et formels (prosodie, usages dialectaux, lexique, tournures syntaxiques) ; les usages grecs de l'intertextualité : les genres, (constitution et rapports, les questions particulières posées par les anthologies). Ce faisant, nous pourrons également contribuer, au moins sur certains points, à élucider la notion de « littérarité », quand il arrive que la référence au champ littéraire l'associe, de fait et sans forcément l'interroger, à la notion d'œuvre.

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